« Le mutualisme a su évoluer et reste un modèle »

Certains articles de presse, certaines tribunes libres ont le mérite, par leurs interprétations critiques, de mettre en évidence la nécessité de mieux informer les médias et l'opinion publique sur les réalités de l'évolution des activités et des entreprises, qu'elles soient dans les domaines de l'assurance ou de la banque. En effet, on peut avec nostalgie regarder le passé des entreprises et rêver de se retrouver à la « Belle Époque » du début du XXe siècle, lorsque les poules picoraient sous la table des cuisines et que « la Jeannine » s'occupait de la petite écrémeuse de la laiterie communale. « Elle connaissait aussi tous ses clients et si, parfois, elle s'emmêlait les crayons dans toute sa paperasse, il ne manquait jamais un centime à la fin du mois. »

Oui, le mutualisme a su évoluer pour démontrer qu'il reste un modèle qui peut répondre aux défis du monde moderne, même s'il n'est pas à l'abri des crises économiques et financières qui peuvent affecter n'importe quelle forme d'entreprise.

N'en déplaise à certains bons penseurs, le Crédit agricole ou Groupama ont su acquérir une notoriété (fût-elle portée par une ambassadrice blonde à pois verts) et une dimension, comparables à certains fleurons de la coopération laitière qui sont autant saluées qu'enviées.

Pendant plusieurs décennies, les produits financiers ont porté les résultats de nombreux groupes et tous s'en réjouissaient. Même les fameuses « agences de notation » considéraient alors que les obligations d'État constituaient les placements les plus sécurisés pour les garanties prudentielles à offrir aux usagers.

On peut se plaire aujourd'hui à vilipender les dettes souveraines qui « plombent » les hauts de bilan, mais n'oublions pas que ceux qui choisissaient ces investissements étaient en parfaite conformité avec les options préconisées par ces mêmes agences.

Alors, saluons aujourd'hui l'opportunité d'un article qui permet de remettre « les pendules à l'heure » sur le dynamisme et l'intérêt des formes mutualistes et coopératives modernes, même si elles doivent comme toutes les entreprises, faire face aux évolutions des conjonctures financières.

GROUPAMA, SUITE AU REBROUSSE-POIL paru dans l'éleveur laitier en janvier 2012